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Tee-shirt bleu marine moulant biceps et pectoraux, pantalon de grosse toile avec poches à soufflet. Le sergent-major Claude Vallélian, 1 m 90, 43 ans, porte la variante estivale de la «tenue caserne».
Ainsi vêtu, ce solide gaillard ne ressemble pas plus que ça à un pompier: «Ce sont nos vêtements d’attente», justifie-t-il. Torride, certes, mais pourrait-il s’habiller en homme du feu pour la circonstance? En cinq sec, voilà notre sapeur sapé de pied en cap, paré pour affronter les flammes: grosses bottes de cuir noir au bout renforcé, veste en simili doublée de laine synthétique, ceinture de feu orange avec maous mousqueton — «ce qui nous permet de faire du sauvetage personnel ou d’assurer un collègue» — casque luisant, gants et appareil respiratoire. «La veste n’est pas du tout moderne, critique le pompier lausannois. Tenez, essayez-la!» Hum! Comment fait-il pour escalader la grande échelle, engoncé dans cette carapace de plomb? Un bon entraînement physique et la force de l’habitude. Mécanicien de formation, Claude Vallélian est pompier depuis 1983. N’empêche, après plus de vingt ans de service, il se réjouit de la tomber, cette pelure: «Un nouvel équipement est à l’étude, moins lourd, moins chaud, plus souple.» Ceci dit, même pesant quinze kilos, s’il y a un uniforme qui n’est pas difficile à assumer, c’est bien celui de pompier. La cote de popularité des hommes du feu est excellente. Claude Vallélian confirme: «C’est un plaisir de porter l’uniforme, une certaine fierté. En «tenue feu», on a la reconnaissance immédiate du public. Cependant, sur le moment, on ne fait pas trop attention au regard des gens car quand on sort, on a beaucoup de choses en tête, il s’agit d’engager correctement notre personnel et notre matériel.» Hormis cet équipement caractéristique, la panoplie des sapeurs-pompiers est impressionnante de variété, à l’image du boulot. Il y a, entre autres: la combinaison en alu utile en cas d’extrême chaleur, la grande tenue de sortie («un peu ringarde et en passe d’être abandonnée»), deux tenues chimiques (la moyenne et la lourde), la salopette pour les travaux salissants et, en hiver, le fameux pull marine à bande rouge sur la poitrine.
24heures.ch
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