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Une zone habitée a été contaminée à Lausanne: tel est le scénario de l’exercice Chimère qui a eu lieu hier sur le site de l’Université à Dorigny. Son objectif: évaluer les risques présentés par des sources radioactives en zone urbaine.
C’est la première fois que ce nouveau concept d’intervention est testé, a indiqué à l’ATS Cindy Seiler, cheffe de l’information à la Centrale nationale d’alarme (CENAL). Il permet de juger de l’ampleur d’une éventuelle contamination et de la levée ou non des mesures d’urgence ordonnées. Le fait qu’il se produise en zone urbaine augmente la difficulté, a-t-elle ajouté.
Une trentaine de spécialistes ont participé activement à l’exercice, pour les besoins duquel une explosion avec émanations radioactives a été simulée. Des sources faiblement radioactives, sans danger pour l’homme ou l’environnement, ont été dissimulées dans la zone bouclée, a expliqué André Besançon de l’Institut de radioactivité appliquée (IRA), partenaire cantonal de l’exercice.
Le but était de tester notamment, sous la houlette de la CENAL, la coordination sur le terrain et la collaboration entre les différents organismes cantonaux et fédéraux sollicités lors de tels accidents.
Les sapeurs-pompiers ont été les premiers à intervenir hier matin en bouclant le périmètre contaminé et en prenant les premières mesures de radioactivité. Ils ont été rejoints par l’Institut de radioactivité appliquée, qui a confirmé l’expertise des pompiers.
Des spécialistes de la protection civile cantonale ont ensuite balisé le périmètre dangereux et surveillé son accès, a souligné Henri Rollier, chef du Service de protection AC (SPAC) du canton de Vaud. Ils ont aussi assuré le ravitaillement.
Du côté fédéral, la CENAL a tiré les sonnettes d’alarme et assuré la coordination sur le terrain. L’Office fédéral de la santé publique a mis à disposition un véhicule de mesure, tandis que le laboratoire de Spiez s’est rendu sur place avec un laboratoire de mesure.
L’organisation de mesures en cas de radioactivité de l’armée (MORA) est également intervenue, ainsi que d’autres laboratoires. Dans une prochaine mouture de l’exercice, la CENAL envisage d’impliquer les forces de police, a poursuivi Mme Seiler.
Même si les risques sont peu nombreux, «Chimère» part d’un scénario réaliste: selon la cheffe de l’information de la CENAL, quelque 40 000 transports de matières radioactives sont effectués chaque année en Suisse. Ils vont de matières utilisées par l’industrie et les hôpitaux, notamment en radiologie et oncologie, aux déchets radioactifs des centrales nucléaires.
Sources : ATS et La Côte
Dorigny (VD) : Contamination radioactive simulée à l’EPFL
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