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Le rapport annuel du Service d’incendie et secours a permis au
commandant Benay de revenir sur la réorganisation voulue par
l’Etablissement cantonal d’assurance.
La réorganisation des Services d'incendie et secours (SIS) du canton
de Vaud fait couler autant d'encre dans les journaux que d'eau dans les
tuyaux des pompiers. Entre «accusations injustes» et éclaircissements
sur la situation, le commandant Jean-Michel Benay s'est abondamment
arrêté sur la question, hier soir, à l'occasion du rapport annuel du
SIS d'Yverdon.
«Les réformes liées à la régionalisation voulue
par l'Etablissement cantonal d'assurance (ECA) se mettront sans doute
en place. Elles bousculeront certainement les habitudes et donneront
encore lieu à maintes discussions», a-t-il d'emblée relevé. Selon lui,
ce regroupement est nécessaire pour obtenir des forces disponibles dans
un monde où les gens ne veulent plus s'investir pour les services
publics. «Dans cette optique, la réorganisation qui se met en place
avec des centres régionaux composés de permanents et de miliciens est
la formule incontournable, si ce n'est gagnante, pour l'avenir», estime
le major Benay.
Les chiffres lui donnent raison. A la fin des
années nonante, les 375 corps communaux regroupaient quelque 17 300
hommes. Une quinzaine d'années plus tard, ils sont à peine plus de la
moitié. Une désaffection due en grande partie à une envie toujours
moins prononcée de s'investir dans les services publics. La division du
canton en 34 régions prévoit de les «remplacer à terme» par à un
effectif d'environ 7000 pompiers. Deux mille trois cents d'entre eux
seront rattachés aux détachements de premiers secours, les 4700 autres
faisant partie de détachements d'appui.
Solution recherchée
Pour
éviter un maximum de remous, une commission s'est donc créée, qui est
composée de gens du terrain et de politiques. Ensemble, ils cherchent
la formule magique permettant d'élaborer un modèle de collaboration qui
soit compatible avec les exigences de l'ECA, sans que les corps locaux
perdent complètement leur identité. «Les corps locaux ont des
connaissances précieuses de leur commune et il serait dommage de s'en
priver», relève le municipal Jean-Daniel Carrard. «Mais un corps de
sapeurs n'est pas une amicale, prévient le commandant du SIS d'Yverdon.
Il doit être capable d'assurer des interventions. Nous voulons intégrer
ceux qui veulent participer efficacement au tissu sécuritaire du Nord
vaudois qui est et restera notre priorité!»
Pour le SIS d'Yverdon, l'année 2006 a été rythmée par 433
interventions, qui représentent 3622 heures de travail. «Nous n'avons
pas eu à effectuer d'interventions vraiment spectaculaires, mais nous
nous sommes trouvés face à plusieurs feux d'appartement sournois»,
précise le commandant Jean-Michel Benay.
56 feux dans des bâtiments
14 feux de cheminée
2 feux de broussailles
11 feux de voitures
13 feux divers (vélomoteurs)
9 interventions pour alarmes automatiques avec détection justifiée
27 interventions pour alarmes automatiques causées par des défauts techniques
86 interventions pour alarmes automatiques injustifiées
11 désincarcérations
5 accidents chimiques
69 cas de pollution et défense contre les hydrocarbures
39 sauvetages de personnes bloquées dans un ascenseur
2 sauvetages d'animaux: une génisse et un chat
67 inondations
23 interventions pour préventions diverses
Source : 24 Heures - FRÉDÉRIC RAVUSSIN
Yverdon VD : Un corps de sapeurs-pompiers ne doit pas être une amicale
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