[ Retour à la page précédente ]
Pompiers, ambulanciers et centralistes du SIS ont quitté définitivement
hier la caserne du faubourg du Lac, à Neuchâtel, pour s'installer à la
Maladière. Un cortège de 40 véhicules d'intervention a traversé la
ville à 15 heures, pour le bonheur de nombreux enfants subjugués.
Difficulté de l'opération: gérer les urgences en parallèle. Défi réussi.
Il est 14h50. Les quarante véhicules du SIS (Service d'incendie et de secours) sont rassemblés sur la place du Port de Neuchâtel, prêts à gagner la nouvelle caserne de la Maladière. Le capitaine Jacques Corthésy procède aux dernières vérifications. Les cinq ambulances, trois tonnes-pompe, deux camions-échelle et trente autres véhicules d'intervention et de transport sont disposés dans le bon ordre. Le défilé peut commencer.
«Le cortège est construit de manière à ce que les véhicules d'urgence puissent le quitter pour partir sur une intervention», explique Jacques Corthésy. Car la difficulté du déménagement est là: assurer la continuité du service d'urgence durant le transfert.
«Le personnel sanitaire est en suffisance à l'intérieur du cortège. Quant aux hommes du feu, ils sont en tenue, prêts à intervenir. Et nous avons de la chance: le trajet entre la place du Port et la Maladière dispose d'une ligne de bus. Ce qui facilite le départ sur une urgence.»
15 heures: les sirènes hurlent durant quelques secondes, puis le cortège de feux bleus se met en branle, sous les yeux de nombreux enfants subjugués par la concentration exceptionnelle de camions. «Maman, je veux devenir pompier!», s'exclame le jeune Fabien.
Le transfert se déroule sans anicroche. Pas besoin d'actionner le plan catastrophe élaboré pour le cortège. «Des conditions idéales», annonce la centrale flambant neuve.
Le commandant du SIS Frédéric Mühlheim est soulagé. «C'était un boulot de coordination assez fou. La centrale du Faubourg du Lac a cessé de fonctionner ce matin à 9 heures. Depuis, toutes les alarmes sont arrivées à la Maladière. Mais les pompiers se trouvaient encore au centre-ville...»
Depuis hier 15h30, les 62 professionnels du SIS, la centaine de volontaires et les 300 membres de la protection civile partent donc en intervention depuis la Maladière.
«Une
page se tourne», a déclaré en fin de journée le conseiller communal
Antoine Grandjean. «Mais attention à l'excès d'euphorie! Je tiens à ce
que la qualité du travail fournie jusqu'à ce jour reste la même.»
«Il n’y avait pas de dortoir pour moi au faubourg du Lac. La nuit, j’installais mon lit transportable dans un petit bureau. Dorénavant, j’aurai enfin une chambre!» Joanne Bays, la seule sapeuse-pompière du SIS, se réjouit de travailler dans la nouvelle caserne de la Maladière. «Les douches des anciens locaux n’étaient pas adaptées. Mais dès aujourd’hui, nous disposerons de cabines fermées. Plus besoin de mettre un panneau «occupé» sur la porte.»
Pas de doute: les pompiers du SIS sont heureux de s’installer dans des locaux modernes. «Et spacieux! Au centre-ville, on n’avait pas de place pour vivre. On était entassés 24 heures sur 24», ajoute la jeune femme. «Et pour entrer dans les places de parc avec les véhicules, il fallait savoir manœuvrer!»Mais pour Sacha Calderara, le grand avantage du déménagement résidera dans le regroupement des véhicules: «Tous les camions seront enfin au même endroit. Ce qui facilitera sérieusement le travail lors du contrôle du matériel roulant. Plus besoin de faire des trajets sur tout le Littoral.»
En effet jusqu’à hier, les quarante véhicules du SIS étaient parqués dans sept hangars différents, situés entre Corcelles et Neuchâtel. «Ces locaux seront vidés. Nous n’en aurons plus besoin», précise le commandant Frédéric Mühlheim.Neuchâtel : Les pompiers déménagent en cortège
Les commentaires anonymes ne sont pas autorisés, veuillez vous enregistrer
Les commentaires sont la propriété de leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leurs contenus !