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Valais : Une association pour les secours locaux

Proposé par : citizen Le 10/11/2007 à 15:45

SuisseL’organisation des secours dans l’Entremont, c’est une problématique qui court depuis 2001 déjà. A l’époque, le docteur Jean-Pierre Delarzes avait fait part de son inquiétude au Conseil du district face aux nombre croissant d’appels de secours.


En 2005, c’est la conseillère communale bagnarde Valérie Guigoz qui tirait à nouveau la sonnette d’alarme, demandant à la préfecture de plancher sur un projet de structure pour les secours locaux. Ceux-ci existent déjà dans la vallée depuis plusieurs années. L’Organisation cantonale des secours (OCVS), les communes et la Maison du sport de Verbier ont créé, en 1997, un concept régional. «Il fonctionne bien aujourd’hui, assure Roland Locher, guide de montagne et responsable du concept, mais nous devons aller de l’avant et constituer une association de communes susceptible de dialoguer avec l’OCVS. Nous avons besoin de ce poids politique.» En cas d’accident, comme ici à Orsières, en 2005, ce sont les responsables du concept régional de secours qui sont alertés les premiers et qui coordonnent sur place l’intervention des bénévoles.

Impliquer le politique
Celle-ci rassemble les six communes de l’Entremont et sera présidée par le préfet. Lors du Conseil de district de mercredi dernier, des projets de statuts ont été présentés. Ils devront être avalisés par les conseils communaux, puis par les assemblées primaires et enfin par le Conseil d’Etat. Autre avantage d’une association de communes: celles-ci seraient plus impliquées dans la gestion des secours. «Aujourd’hui, elles payent, mais elles ne savent pas toujours comment cet argent est investi sur le terrain», explique Roland Locher. Sur le terrain, justement, une telle association  ne changerait rien au mode de fonctionnement des secouristes. Elle ne représenterait pas non plus de surcoût. Il en va également de la responsabilités des exécutifs communaux, mise en exergue depuis les avalanches de 1999 et le cas d’Evolène. «Nous sommes une région touristique qui voit débouler chaque année des milliers de personnes», ajoute Christophe Dumoulin, président de Bagnes. «Nous ne sommes pas à l’abri d’une grosse casse. Avec ce concept de secours, nous sommes prêts à faire face. Dans le canton, nous sommes aux avant-postes en matière de sécurité». Avec une structure au niveau du district, les secouristes espèrent encore rationaliser l’achat de matériel. «Pour le matériel lourd, ça nous éviterait de démultiplier les investissements.»

Comment ça marche ?

En ce qui concerne les secours, le Valais est divisé en treize régions, qui correspondent plus ou moins aux treize districts. En Entremont, trois personnes sont équipées d’un pager. Elles sont alertées par la centrale d’appels 144 en cas d’accident. Puis elles décident des moyens locaux à engager: guides, samaritains ou samas-144, spécialement formés pour les interventions délicates (désincarcération, terrain difficile). Ils sont une centaine dans la région et sont astreints à des cours de formation continue réguliers. Ceux-ci arrivent généralement sur les lieux avant l’ambulance, l’hélicoptère ou le médecin de garde, grâce à leur proximité et leur connaissance du terrain. «On guide aussi les premiers secours», précise Roland Locher. En moyenne, entre 60 et 80 interventions annuelles dans le terrain sont enregistrées.«A côté de ça, nous pouvons régler 70% des appels de secours par téléphone.»

«Une association nous donnerait plus de poids dans le dialogue avec l’OCVS»
 ROLAND LOCHER, RESPONSABLE DU CONCEPT RÉGIONAL DE SECOURS POUR  L’ENTREMONT

Source : Le Nouvelliste - Christian Carron

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