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Incendie aux Tours de Carouge: la police privilégie la piste criminelle
Proposé par : admin Le 22/02/2010 Ã 09:25
Quinze habitants ont été légèrement intoxiqués. Le maire de Carouge parle d'installer des caméras à l'avenir.
© PIERRE ALBOUY | Plus de peur que de mal. Les habitants ont eu les
bons réflexes, ce qui a évité un drame, selon les pompiers. La police
soupçonne qu’un acte volontaire a provoqué l’incendie. Le réveil a été brutal, dans la nuit de samedi à dimanche, pour les habitants de l’une des Tours de Carouge. Les pompiers ont été appelés à 3 h 18 pour un feu de détritus. A leur arrivée, ils ont constaté qu’un parking extérieur de deux-roues était entièrement la proie des flammes, devant l’entrée des numéros 16 et 18 de l’avenue Vibert. Selon le capitaine Nicolas Schumacher, du Service d’incendie et de secours (SIS), un important dégagement de fumée recouvrait alors la façade. Le feu s’est engouffré dans l’immeuble, faisant voler en éclats les vitrages du rez-de-chaussée ainsi que les fenêtres d’une cuisine de restaurant au premier étage.
«Beaucoup de chance»Des moyens lourds ont été déployés. Une vingtaine d’habitants ont été évacués, ainsi que trois chiens, dont deux ont dû être envoyés chez le vétérinaire. Un poste médical avancé a pris en charge quinze personnes légèrement intoxiquées. L’une d’elles a été hospitalisée. «On a eu beaucoup de chance, souligne le capitaine Nicolas Schumacher. Les feux de rez-de-chaussée sont problématiques, parce que les gens se précipitent vers la sortie de l’édifice et s’y trouvent piégés. En l’occurrence, ils ont eu de bons réflexes.»
Le caractère suspect de l’incendie saute aux yeux de tous. «Nous privilégions la piste de l’acte volontaire», confirme Philippe Cosandey, porte-parole de la police genevoise, dont la brigade technique devra élucider les faits. Selon une habitante, des actes de vandalisme sont régulièrement commis dans les immeubles, dont les allées sont «squattées» depuis plusieurs semaines par des bandes de jeunes. Déprédations et insultes sont au menu. «On s’est plaint auprès de la fondation, dit-elle. Mais on nous répond que ce sont des jeunes et que nous devons être gentils.» Les Tours sont en mains d’une fondation HLM qui dépend de la Ville de Carouge.
Maire de Carouge inquiet«Il faudra voir les résultats de l’enquête, mais tout laisse présager que l’on devra intervenir, réagit le maire de Carouge, Jean-Pierre Aebi, en charge de la Sécurité. Il est inadmissible qu’on mette en péril l’intégrité des gens. S’il s’avère, cet acte – même isolé – montre qu’un tour de vis est nécessaire. La fondation a engagé des vigiles, notre police municipale travaille désormais jusqu’à minuit. Je ne vois pas comment on échappera à la pose de caméras. Et l’installation d’un code à l’entrée devra être discutée avec la fondation.»
Un local technique a été affecté par l’incendie, ce qui a nécessité une interruption de courant d’une heure dimanche matin. «La chaleur de l’incendie a touché certains câbles de l’installation électrique, confirme Laurence Wegmuller, au nom des SIG. La coupure de courant était nécessaire pour assurer les réparations.» Comme la Tour devait être privée d’ascenseur, deux personnes à mobilité réduite ont été prises en charge.
Source : Tribune de Genève - MARC MOULIN
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