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Jonction - Un camion emboutit une voiture de police banalisée, qui circulait toutes sirènes hurlantes.
Les sirènes n'ont pas suffi. Lorsque la voiture de police banalisée déboule, gyrophares allumés, depuis la rue des Deux-Ponts sur le rond-point de la Jonction, elle ne peut éviter un camion de livraison. Ce dernier, sortant du boulevard Saint-Georges, n'a-t-il pas entendu les stridents hurlements de la Peugeot verte? Celle-ci est-elle passée trop vite au rouge? L'enquête le déterminera. Toujours est-il que le choc est terrible. Le petit transporteur, de 20 m3 environ, percute l'aile droite de la voiture de police, côté passager, entre la roue avant et l'habitacle. Il est 10 h 45 précise et le bruit de la collision rameute le quartier. Employés de bureau, voisins, cafetiers et écoliers, ils sont plus de 150 à s'agglutiner en cercle autour du carrefour.
Le spectacle impressionne. En plein centre du rond-point, le capot du camion, plat comme un nez de boxeur, fume légèrement. Sous ses roues, l'huile suinte. La voiture de police, elle, a été projetée en direction de la pizzeria Casa Vostra. Sa roue est profondément incrustée dans le moteur. A 10 h 55, les deux conducteurs ont déjà été transportés à l'hôpital. Leurs blessures sont légères. Le malheureux passager de la Peugeot verte, lui, reste prisonnier de son habitacle.
Très vite, les secours affluent.
Une ambulance, une cardiomobile, quatre véhicules des SIS et deux voitures de police banalisées investissent le rond-point, entièrement fermé à la circulation. Une dizaine de pompiers s'affairent autour des décombres du véhicule de police. Le passager est sous perfusion, un masque à oxygène plaqué sur le visage. Les hommes du SIS commencent à taillader l'engin. Les visages des badauds sont graves. Un inspecteur les enjoint de se reculer. «Ce n'est pas un spectacle!», tonne-t-il. Une jeune fille déguisée en fée, ailes violettes et baguette magique, fait le tour de la scène. La foule n'a pas bougé. Le toit cède enfin.<br><br>Désormais debout dans la Peugeot, les sapeurs introduisent une civière en plastique dans le dos de l'agent, toujours immobile. Il est 11 h 25 lorsque l'homme est enfin extirpé de sa prison de tôle. Malgré la violence de l'accident, ses jours ne sont pas en danger.
Gigantesque bouchon
Le trafic a été rétabli à 12 h 35. Jusqu'à cette heure, les voitures en provenance d'Onex et de Lancy ont été déviées sur le quai Ernest-Ansermet. Celles venant de Saint-Jean ont été priées d'emprunter la rue de Saint-Jean, en lieu et place de la rue Sous-Terre. Durant près de deux heures, le quartier de la Jonction aura été l'épicentre d'un gigantesque bouchon. Les TPG, quant à eux, ont vécu une matinée particulièrement agitée. L'accident est survenu juste après que le cortège de l'Escalade a cessé de perturber leur trafic. Ce n'est qu'à 12 h 20 que les bus ont pu emprunter leur itinéraire habituel.
Source : TDG.ch
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