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Incident chimique évité grâce à deux chevaliers à l'extincteur - Un camion-remorque transportant un produit chimique aurait pu provoquer une grave pollution sur l'autoroute sans l'intervention d'automobilistes improvisés pompiers.
Coup de bol pour un chauffeur de camion, hier matin, sur l'A1 entre Genève et Lausanne. Victime d'un début d'incendie de sa remorque, suite à l'éclatement d'un pneu, il a été secouru par de drôles de chevaliers de la route qui ont permis d'éviter un incident chimique.
Olivier Bornet, chauffeur poids lourds de l'entreprise Francey à Villeneuve, a eu chaud! Alors qu'il circulait sur l'A1 entre Genève et Lausanne, vers 9h30, le pneu avant droit de sa remorque a éclaté à la hauteur de Saint-Prex. Lors de sa manoeuvre de freinage pour ranger sur la bande d'urgence un camion qui transportait 22 tonnes de produits chimiques destinées à la CIBA de Monthey, la jante dénudée a provoqué des étincelles qui ont enflammé le reste du pneu et la bâche plastique qui recouvrait son chargement. Mais alors qu'il était occupé à sécuriser l'endroit tout en téléphonant aux pompiers, il a vu débouler à ses côtés deux hommes armés d'extincteurs qui ont tôt fait d'éteindre un début d'incendie, qui aurait pu avoir des conséquences graves.
«On était en route pour une livraison à Genève lorsqu'on a vu une fumée noire épaisse qui se dégageait d'un camion arrêté sur la chaussée opposée. On a décidé avec mon collègue d'intervenir», explique Georges Salomon. Pourquoi? Tout simplement parce que ce patron de l'entreprise Extinser, à Villars-Sainte-Croix, avait une camionnette remplie d'extincteurs, sa spécialité! Ni une ni deux, lui et son collègue ont empoigné un extincteur de 9 litres dans chaque main et ont traversé les voies de l'autoroute malgré un trafic abondant. «Le chauffeur savait qu'il transportait des produits toxiques, mais pas quoi exactement», raconte le pompier improvisé. Le contenu de quatre extincteurs a suffi aux deux hommes pour juguler le feu.
Par précaution, la police, alertée, avait fermé l'autoroute entre Morges-Ouest et Aubonne dans les deux sens, jusqu'à ce que le produit transporté soit identifié. C'est la feuille de route du chauffeur qui devait indiquer aux pompiers de Morges et de Lausanne, arrivés en renfort sur place dès 9 h 50, le contenu des fûts bleus emballés de cellophane: de la naphtaline, un produit chimique explosif et toxique. Mais grâce à l'intervention rapide de nos deux champions de l'extincteur, le feu n'a eu le temps que de carboniser un reste de pneu et d'entamer la bâche de la remorque. Les fûts, et même les palettes de bois entreposées dessus, n'ont pas été touchés. «Nous n'avons plus eu qu'à refroidir les restes de la roue, qui fumait encore», constate le major Eric Henry, commandant des pompiers de la région morgienne (SISCUM).
Par MADELEINE SCHÜRCH
Source : 24 Heures
A1 - Saint-Prex (VD) : Camion en feu (suite)
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